Le soi conceptualisé
Les six processus pathologiques
Rien n’est aussi central aux processus verbaux que nous-mêmes.
Dès notre plus jeune âge, on nous pose de nombreuses questions sur nous-mêmes, « quel l’âge as-tu, qu’est-ce que tu aimes, qu’est-ce que tu veux devenir et qu’est-ce qui te plait à l’école ? »
Se créer un profil verbal, nous décrivant peut-être très bénéfique ! Mais cela peut aussi être dangereux.
Petit à petit, nous devenons bons à raconter des histoires sur nous-même de plus en plus cohérentes, stables et convaincantes.
Dans ce processus de narration se trouve un soi conceptualisé, qui est décrit et analysé.
Les histoires sur nous-mêmes ne changent pas sans une bonne raison. Les histoires doivent devenir être constantes avec le temps.
Au moment où un patient souhaite faire une thérapie, ce processus a tissé un réseau de catégories, d’interprétations, d’évaluations et d’attentes concernant le soi.
Souvent je dis que ce sont « vos histoires personnelles », et qu’elles peuvent être très chouettes et aidantes mais malheureusement elles peuvent aussi avoir un effet délétère sur le potentiel à changer.
Je vais vous donner un exemple :
Une patiente me dit « Je suis une agoraphobe. Je suis comme ça depuis douze ans, depuis que mon mari m’a battue puis m’a abandonnée avec mon enfant alors âgé de deux ans. Mes parents ont essayé de m’aider, mais ils étaient si critiques que cela a empiré mon anxiété. Depuis, j’ai une anxiété terrible. Je ne peux pas fonctionner à cause de cela, et j’ai trop peur pour sortir. Je pense à l’anxiété tout le temps. «
Cette histoire peut être vrai à 100%, mais ce qui est plus important, c’est que la personne a fusionné avec une histoire centrée sur elle-même et essaie de résoudre les problèmes dans cette histoire.
Au lieu d’un être un humain flexible et complexe, nous avons affaire à un « personnage auto-créé »: «Je suis un agoraphobe». En effet, le focus n’est sur ce qu’elle ressent mais sur une catégorie diagnostique ». Dans la déclaration « j’ai trop peur », le mot « trop » implique que «qui je suis» est en quelque sorte illégitime.
Le problème est que des vraies solutions n’existent pas pour changer la situation dans cette histoire. Elle est si rigide que toutes les façons possibles de s’en sortir paraissent invalidantes. Pour changer l’histoire, il faut changer de perspective, défusionner, accepter ce qui ne peut être changé, entrer en contact avec le moment présent, connecter avec ses valeurs et mettre en oeuvre des actions qui ont du sens pour elle.
Le « moi conceptualisé » est devenu étroit et semblable à une cage, et des modèles de comportement inflexibles en sont le résultat inévitable.
« Vous êtes ce que vous faites aujourd’hui. «
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